Le 11/01/2024, notre délégué Fabrice Baudouin, Basse-Normandie, a participé à l’émission radio “Bonjour Docteur” de France Bleu pour parler de sa dysphonie / dystonie laryngée (à 18mn de lecture jusqu’à 24mn).
On parle de son errance de diagnostic, de l’handicap personnel et professionnel, des injections de toxine botulinique, d’une opération dont il a pu bénéficier du fait de la spécificité de sa forme de dysphonie (injection de graisse) et de son suivi orthophonique.
Merci Fabrice pour ce témoignage !
Apport du Dr M. Mailly, ORL Paris, membre de notre Comité Scientifique :
Mr Baudouin explique très bien notre démarche thérapeutique : dans les recommandations, le traitement de la dysphonie spasmodique consiste en des injections de toxine botulinique dans les muscles dystoniques. Mais dans son cas particulier, après plusieurs injections partiellement efficaces, nous avons pris ensemble la décision de tenter cette injection de graisse qui se fait sous anesthésie générale et qui est normalement réalisée dans les paralysies des cordes vocales. En effet, lorsqu’une corde est paralysée, la voix est de mauvaise qualité car les cordes vocales ne se touchent pas. Nous injectons de la graisse dans la corde immobile pour lui redonner du volume et diminuer l’espace entre les cordes. Dans la dysphonie spasmodique en abduction, le problème est le même (les cordes ne se touchent pas) mais la cause est différente : ce sont les muscles qui ouvrent les cordes vocales qui sont trop “forts”. Cela est donc logique de tenter de les relâcher en y injectant de la toxine. Je pense que l’injection de graisse a bien fonctionné chez ce patient car la fuite entre les cordes était de petite taille. En effet, il y a des cas où la fuite est tellement large que même l’injection de graisse ne serait pas suffisante pour “combler” l’espace entre elles.